BELGIUM – Loïc Nottet’s career has been beautiful since his participation in The Voice in Belgium in 2014. Since then, he has had the opportunity to represent the country at the Eurovision Song Contest with “Rhythm Inside”, ranking fourth, to tread the floor of ‘Dance with the Stars‘ before leaving with the trophy.
Promising beginnings, beginnings that put the spotlight on a complete young artist who has managed to create his universe, to expose a unique voice in our musical landscape and who has had ample opportunity to win the hearts of the public.
The public will have a beating heart when they discover, in 2017, the singer’s first album: Selfocracy. A powerful and brilliant album carried by titles like “Million Eyes”, “Mud Blood” or “Poison”.
The continuation of Loïc Nottet’s adventure is to be written this year. Even if the pandemic crisis shakes up the plans a little, the singer will make a good comeback with Sillygomania, a new album already highlighted by “On Fire”, “Doctor” extracted from his Halloween madness just like “Candy”, “29” and “Heartbreaker”.
Loïc Nottet had already had the opportunity to speak to us about this return, explaining that he was assuming total responsibility and, finally, being able to completely let go. He expresses this state of mind perfectly with a new extract from his album: “Mr/Mme”.
Here, Loïc Nottet gives up English for French in order to deliver a powerful and intense ballad across the board, at the level of interpretation, melody and words.
Words that he exposes like an open letter, a heart torn on the white paper of life, between doubts, fears, desires. Highlighting this world of gross, violence and hatred, dreaming of a new universe, free from bellicose feelings. A musical gem…
LYRICS
Bonsoir monsieur, madame
Aujourd’hui, j’te dis tout
J’préfère t’parler en “tu”
Car je n’aime pas le “vous”
J’trouve que ça vieillit
Et moi, j’veux rester p’tit
Un gamin pour la vie
Sans mouchoirs, ni cris
Alors, vas-y, j’te dis tout
Sur le drame que j’vis
Au quotidien, en enfer
Voilà où j’suis
J’voudrais m’en aller
M’évader loin de tout
De ce monde de fous
Et partir je-ne-sais-où
Ce monde m’étrangle, m’écrase et me brûle
Me détruit, m’empêche de vivre dans ma bulle
Alors, j’voudrais partir
Loin de tout, juste m’enfuir
Laisse-moi courir loin
Laissons ce monde à bannir
Si Dieu dit que l’suicide est un péché alors
Qu’il dise comment je parte, sans lui faire de tort
Qu’il me transforme en c’que les médecins appellent “fou”
Et peut-être qu’ainsi j’y verrai dans le flou
Alors, cher Monsieur T
Aide-moi, aime-moi
Moi, j’n’y arrive pas
Dans ce monde que je vois
Dans ce monde de luttes
Où l’Homme n’est qu’une brute
Où l’amour n’est plus rien
Que querelles et disputes
J’voudrais m’écrire un monde
Une planète rien qu’à moi
Une planète sur laquelle
Je me sentirais moi
Un renouveau, sans chaînes
Dépourvu de haine
Une planète sur laquelle
Tu me donnerais des ailes
Un nouvel univers
Où les larmes, les peines
Ne seraient qu’un mythe
Qu’une putain de légende urbaine
Alors, laisse-moi partir
Dis-moi comment m’enfuir
Assez d’questions posées
Laisse-moi, j’veux tout quitter
La seule chose que j’aime
En ta création : l’homme
C’est qu’il peut rêver chaque nuit, comme les mômes
Qu’on soit vieux, jeune, vilain
Gentil, ou encore moche
On a le droit d’rêver, sans même rien dans les poches
Mendiant, j’implore le soir
Je mendie de l’espoir
Mais la nuit est radine
Madame, garde sa morphine
Parce que j’ai pas payé
Ou du moins, pas assez
Né d’parents sans fortune
Elle me refuse la lune
Puisque certes, dans ce monde
On n’peut vivre sans ces nombres
Que tes enfants ont transformé en méchants monstres
Chaque mois tu en gagnes
Chaque jour tu en perds
L’addition est sévère
J’rends la note, j’quitte l’enfer
C’est vrai, j’m’avoue p’têtre vaincu
J’l’avoue, j’l’assume
La vie m’bouffe avec un sale goût d’amertume
Alors, entend-moi hurler
Gerber toutes mes tripes
Dans ce son qui conte la vie d’un con pessimiste
J’me sens seul, putain !
Personne me tient la main
Personne avec qui partager cette gloire, putain
J’marche seul sur un chemin
Qui semble sans lendemain
J’accélère mais personne ne m’attend à la fin
Alors, chaque soir, je bois
Je me tronche la gueule
Pour oublier, qu’au fond
Le succès, ça rend seul
Peu d’amis, peu de vie
J’suis enfermé sous vide
Plein d’ennemis, plus d’sortie
Dieu, j’ai besoin d’un guide
Certains bouffons diront
Que j’abuse, j’exagère
Mais qu’ils s’emmerdent ces cons
Car j’suis jeune et j’galère
Dans ma tête, c’est le bordel
Qui a éteint la lumière ?
Maman, j’n’y vois plus clair
J’ai besoin qu’on m’éclaire
D’abord, c’est le bonheur
Quand tu donnes à ton coeur
À bouffer un amour
Qui calme tes douleurs
Tu oublies ton malheur
Mais, au fond, c’n’est qu’un leurre
Dans cette génération d’cons, remplie de menteurs
Une fois le coeur brisé
Pas besoin d’l’appeler
La solitude débarque
Elle vient vite te trouver
Elle n’attend pas qu’tu ouvres, nan !
Elle entre sans frapper
Tes coups d’blues sont pour elle un 4 heures à bouffer
Alors toi, qui es-tu ?
Au fond, le sais-tu ?
Car moi je n’sais plus qui je suis, j’suis perdu
Mon ambition est grande
Dure à satisfaire
Mon bonheur a le goût d’une saveur amère
Alors, monsieur, madame
J’l’avoue, j’suis malheureux
Et pourtant je vis de mon rêve de morveux
Mais c’est plus fort que moi
Il me manque encore ça
Ça et ça là-bas
Toujours plus, j’suis comme ça !
Alors, j’espère qu’un jour
Je pourrai faire l’amour
À une personne sincère
Qui n’me jouera pas d’tours
J’en ai vraiment assez
De donner sans retours
J’suis saoulé d’m’aimer, moi
Sans l’âme-soeur, c’est lourd
Mais, sachez tout de même
Que sur scène, grâce à vous
J’ai l’impression d’être loin de ce monde de fou
Car j’aigris quand j’me plante
Et je ris quand je danse
Et je vis quand je chante
Et pour tout ça, j’te dis :
Merci